La Wikipédia en anglais proteste contre SOPA

Si vous vous connectez sur la Wikipédia en langue anglaise (enwiki) ce mercredi 18 janvier 2012, voici ce sur quoi devriez tomber :

J’ai lu de nombreuses mentions de cette action, que ça soit sur twitter, les articles de presse en ligne, etc. Comme d’hab, il y a du vrai et du moins vrai ; voici ma version :

• Beaucoup disent juste « Wikipedia will blackout », Hé oh, les gens, Wikipédia n’existe pas qu’en anglais. A l’exception peut-être de la version allemande (dixit Anthere), les autres langues n’ont –à priori– pas décidé d’une action similaire. Certaines d’entre elles créeront probablement un sitenotice (une bannière) pour l’occasion, mais pas d’écran noir.

• Dans la version actuelle du système de blackout (visible ici) Vous pouvez contourner l’écran noir et accéder aux articles en ajoutant #sopaOverlay { display:none; } dans votre monobook.css/vector.css local avant que ça ne commence :) Sous réserve, bien sur, qu’ils n’ajoutent pas de protections supplémentaires.

• Par contre, l’édition du site sera complètement bloquée pendant 24H. Contrairement à la protestation de la version italienne ou les limitations ont été faites de bric et de broc, l’édition sera directement bloquée depuis le fichier de configuration du wiki. Aucun moyen de contourner, donc.

• Petit couac : il y a actuellement sur enwiki une bannière prévenant de la fermeture imminente… sauf qu’elle utilise la même structure/identifiants que les bannières du fundraiser. Un gadget CSS local existe pour cacher ces bannières, et ceux l’ayant activé n’ont donc pas vu celle ci. Oups.

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Un peu de lecture :

• (fr) l’article  Stop Online Piracy Act sur Wikipedia
• (en) le communiqué de presse et le billet de blog associé de la WMF
• (en) l’article du Wikipedia signpost
• (en) la page où l’action a été discutée
• [edit] (fr)  Exception francophone sur le blog d’Alexander Doria

Exception francophone

La sur-militarisation de la police aux USA

Depuis quelques temps, la police US se militarise, et ça s’est remarqué lors des répressions du mouvement « Occupy Wall Street ».

La raison en est très simple : le pentagone fourni maintenant la police avec les surplus de l’armée, et ce gratuitement. Cette opération, connue sous le petit nom de Programme 1033, a permit le transfert de plus de 500 millions de dollars d’équipement rien que pour 2011.

Lectures liées:

• Battlefield main street
• The Pentagon is offering free military hardware to every police department in the US
• Pentagon offers US police full military hardware

Je suis tombé par hasard sur une citation de Battlestar Galactica qui, je trouve,  résume très bien le problème que ça pose (source) :

« There’s a reason you separate military and the police:
One fights the enemies of the state, the other serves and protects the people.
When the military becomes both, then the enemies of the state tend to become the people.« 

Ce qui se traduit par :

« L’armée et la police sont des entités séparées pour une bonne raison :
L’un combat les ennemis de l’état, l’autre sert et protège le peuple.
Lorsque l’armée devient les deux, les ennemis de l’état ont tendance à être le peuple. »

Net coalition

『Net coalition』 est un regroupement anti-SOPA.

Cette coalition regroupe de petites entreprises et associations telles que Google, Facebook, la WMF, Twitter, la FSF, l’EFF, Paypal, la Quadrature du net, Human rights watch, Creative Commons, Reporters sans frontières, 4chan, Reddit, Tumblr, eBay, …

Le vote final de cette loi liberticide approchant, 『Net coalition』étudie une option de dernier recours pour faire pencher la balance : un blackout de l’ensemble de leurs sites (source), ce qui ne sera pas sans vous rappeler le blackout de protestation de la Wikipédia en italien d’octobre dernier.

Bien sur, pas de garantie que ça ai vraiment lieu ; c’est loin d’être une décision prenable à la légère. Mais le début de 2012 s’annonce intéressant.

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• Site de la Net coalition : netcoalition.com
• Relevé des mouvements d’argents vers les sénateurs du congrès étazuniens en rapport avec SOPA : lisez le sur OpenCongress.org.