éruption du Eyjafjallajökull : conséquences pour Wikipédia

Les éruptions du volcan Islandais Eyjafjallajökull (prononcez [ˈɛɪjaˌfjatlaˌjœkʏtl̥]), dont le panache fait beaucoup parler de lui depuis la semaine dernière, ont un impact direct sur Wikipédia et autres projets de la Wikimedia Foundation.

J’entends au fond de la salle « Mais quel rapport entre un évènement IRL et un site internet ? »… Hé bien, la semaine dernière avait lieu à Berlin la Wikimedia Conference 2010 (WMCON). Celle ci se répartissait en plusieurs parties :

• Un Developers’ Workshop, du 14 au 16 avril 2010, rassemblant une quarantaine de développeurs investis dans le développement de MediaWiki ou de bots/outils autour (Brion, Werdna, Siebrand, etc.)

• Ce workshop était suivi, du 16 au 18 avril 2010, d’un Chapters Meeting regroupant des représentants des différents chapters locaux et certains employés de la WMF.

• En parallèle de ce dernier avait lieu une réunion du Board of Trustees, les 17 et 18 avril 2010.

Comme vous le savez sans doute, peu après la 2eme éruption du Eyjafjallajökull (le 14 avril), de nombreux couloirs aériens ont été fermés et le gros des vols depuis et vers le nord-ouest de l’Europe ont été annulés. Conséquences :

• Une partie des participants au chapter meeting et/ou à la réunion du board n’a pas pu se rendre sur les lieux de la réunion.

• Ceux qui sont arrivés par avion avant la blocage aérien sont maintenant coincés à Berlin. Wikimedia Deutchland s’est soudainement retrouvé avec une vingtaine malheureux bloqués sur les bras et a du les aider à trouver une solution d’hébergement d’urgence (incluant un appel à ses membres) en attendant que la situation s’améliore ou qu’une solution de rapatriement alternative soit trouvée.

A l’heure actuelle, pas moins de la moitié des employées de la WMF est toujours coincée en Allemagne.

Même s’ils ont ouvert un faux bug pour en rire plutôt qu’en pleurer, la situation n’en reste pas moins très désagréable pour eux  — dans le même genre, je compatis pour les représentants français  (de Wikimedia France notamment)  et espagnol/portugais (forcés de passer par la France) qui ont du rentrer en train malgré la grève.